Teigne chez le cheval : repérez rapidement les signes pour agir sans tarder

4 août 2025
Redigé par Emma

Notre experte en bien-être animal vous guide pour la santé et le comportement de vos compagnons.

Des zones sans poils ou des démangeaisons apparaissent chez votre cheval ? Ces petits ronds grisâtres qui squament suscitent des questions ? La teigne du cheval interpelle… mais que signifie réellement cette infection ?

Quelles sont les informations essentielles, les mesures à prendre, et surtout… comment éviter les complications ? Voici un point complet.

Teigne chez le cheval : explications et symptômes à détecter

Définition de la teigne équine

La teigne désigne une infection cutanée – très commune chez le cheval – due à des champignons microscopiques appelés dermatophytes. Le principal agent infectieux : Trichophyton equinum.

Ce champignon prolifère particulièrement dans un environnement humide, chez des chevaux vivant en groupe et utilisant du matériel partagé. Les écuries exiguës et les clubs où le matériel circule fréquemment entre animaux favorisent sa diffusion.

Les signes d’alerte à ne pas ignorer

La teigne se manifeste d’abord par des taches rondes dépilées sur la tête, l’encolure ou parfois le thorax. Ces zones paraissent souvent pelées, avec des squames épaisses et grisâtres qui tombent facilement.

Le cheval se démange avec une intensité notable. Ce comportement peut provoquer des lésions secondaires et aggraver l’infection. Il faut observer :

  • démangeaisons
  • irritabilité
  • poils ternes autour des lésions

Notons que la teigne affecte davantage l’animal que le soigneur. La transmission à l’homme reste rare et peu significative.

Mécanismes de transmission, populations à risque et diagnostic vétérinaire

Mode de propagation de la teigne

La contamination se fait surtout par contact direct entre chevaux, mais aussi via des objets et équipements partagés tels que brosses, couvertures, licols ou matériel de pansage. Les spores sont résistantes : elles survivent plusieurs mois dans un environnement humide ou sur des surfaces contaminées.

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Les grandes structures nécessitent une attention étendue, comparées aux élevages isolés. Les jeunes chevaux et ceux vivant en groupe restent particulièrement vulnérables.

Diagnostic vétérinaire : nécessité et vigilance

Les lésions peuvent ressembler à d’autres affections dermatologiques (gale, allergies…). Un diagnostic fiable repose sur un examen vétérinaire incluant grattage, observation microscopique ou culture fongique.

Attention : le diagnostic réalisé précocement facilite une prise en charge efficace et limite la propagation.

Prévention et protection : solutions adaptées contre la teigne

Une hygiène rigoureuse, élément clé

La prévention repose sur une hygiène stricte des locaux et du matériel :

  • utilisation de matériel de pansage individuel
  • nettoyage fréquent des tapis, licols, couvertures, abreuvoirs
  • isolement rapide des animaux infectés dès les premiers symptômes

Une bonne hygiène constitue 80% de la prévention en écurie.

Adaptation selon le contexte d’élevage ou de pension

Dans un centre équestre, les risques augmentent lorsque le matériel circule sans précaution. Il convient d’étiqueter chaque kit de pansage et d’appliquer une désinfection régulière par le personnel.

Dans un élevage, la vigilance porte essentiellement sur les poulains, plus sensibles. Un poulain contaminé doit être rapidement isolé et son box nettoyé.

Pour un cheval de loisir en pension familiale, des inspections régulières et la limitation des échanges d’équipements – même occasionnels – limitent le risque.

Des structures proposent désormais des kits de désinfection à tarif avantageux ou organisent des ateliers autour de l’hygiène, facilitant un équipement adapté sans excès.

Risques de transmission à l’homme

La transmission à l’humain reste rare. Une attention particulière concerne les personnes immunodéprimées et les jeunes enfants, mais le risque quotidien est faible.

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Conséquences sur le bien-être et le comportement du cheval

Démangeaisons et impact comportemental

Au-delà du problème esthétique, la teigne provoque des démangeaisons chroniques qui stressent le cheval. L’animal devient parfois irritable et moins coopératif lors des entraînements ou du pansage.

Des études indiquent que certains chevaux perdent l’appétit, accumulent un retard de croissance (chez les jeunes) et modifient leur comportement social. Une intervention rapide améliore leur équilibre et leur moral.

Moyens pour renforcer le confort de l’animal

Au-delà des traitements anti-fongiques prescrits, plusieurs mesures facilitent le confort :

  • application d’huiles hydratantes
  • maintien d’un environnement propre
  • usage éventuel de protections contre le grattage excessif ou légère sédation

Une prise en charge attentive implique d’observer les réactions de l’animal, de réduire la charge d’entraînement et d’adopter une approche patiente. Le cheval valorise le calme et des soins adaptés.

Synthèse : priorités pour le duo cavalier-cheval

La teigne ne constitue plus une simple gêne passagère ou un sujet tabou. Cette affection demande attention et mesures préventives, car elle affecte le confort, la santé et parfois la relation avec votre cheval.
Une surveillance régulière de votre compagnon, la sensibilisation des personnes autour à une hygiène adaptée, et la consultation d’un vétérinaire dès le moindre doute restent indispensables. Les clubs et élevages jouent un rôle déterminant dans la sensibilisation collective.
Une question persiste : quelles sont les performances réelles des nouvelles solutions préventives, comme les probiotiques ou les huiles essentielles ? Êtes-vous prêt à ajuster vos pratiques pour une écurie encore plus saine ?

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