Syndrome de Cushing chez le cheval : repérez vite, améliorez sa qualité de vie

31 juillet 2025
Redigé par Emma

Notre experte en bien-être animal vous guide pour la santé et le comportement de vos compagnons.

Le syndrome de Cushing, aussi appelé PPID, suscite beaucoup d’inquiétude lorsqu’il s’agit de la santé équine, surtout quand le compagnon vieillit. Pour un cheval de plus de 15 ans, cet article présente les symptômes, les traitements et la gestion quotidienne.

Une meilleure qualité de vie pour nos chevaux atteints de Cushing en 2024 est-elle possible ? Voici l’analyse.

Décrypter le syndrome de Cushing chez le cheval

De quoi s’agit-il exactement ?

Le syndrome de Cushing chez le cheval concerne principalement les sujets âgés. Il correspond à un dérèglement hormonal provoqué par la dégénérescence d’une petite glande du cerveau, l’hypophyse.

Concrètement, l’hypophyse produit en excès une hormone appelée ACTH. En conséquence, les glandes surrénales sécrètent trop de cortisol, ce qui entraîne plusieurs troubles de santé.

Repérer rapidement les premiers signes modifie significativement le pronostic pour le cheval.

Quels signes méritent attention ?

Le tableau clinique du Cushing équin est varié. Certains symptômes se distinguent nettement, d’autres sont plus discrets.

  • Poils longs, épais, parfois bouclés, qui persistent au printemps (hirsutisme).
  • Fonte musculaire (dos affaissé, fesses amincies).
  • Abdomen distendu donnant un ventre « pendent ».
  • ➡️ Apparition de fourbure, sans excès alimentaire ni herbe riche.
  • ➡️ Infections chroniques de la peau et des sabots (abcès, pourriture), avec une cicatrisation lente.
  • Fatigue, cheval plus lent, parfois irritable ou déprimé.
  • Soif excessive et urines abondantes.

Chaque cheval présente un cas particulier. Ces signes nécessitent une prise en charge rapide.

Diagnostic du syndrome de Cushing : l’utilité de la détection précoce

Les démarches à suivre

Lors de l’observation d’un ou plusieurs symptômes, la consultation vétérinaire s’impose. Le diagnostic repose principalement sur une prise de sang dosant l’ACTH.

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La période recommandée pour ce test se situe entre août et octobre, période offrant des résultats plus fiables.

Le risque de faux-négatifs existe, car des facteurs comme le stress ou le transport influent sur les résultats. Le test doit parfois être renouvelé.

Le rôle décisif du diagnostic rapide

Une intervention précoce limite les risques de complications, notamment les crises de fourbure sévères.

L’expérience pratique montre qu’une prise en charge dès les premiers signes préserve la qualité de vie sur le long terme. Certains chevaux maintiennent une activité normale plusieurs années.

Traitements, gestion quotidienne et perspectives actuelles

Le traitement principal : focus sur le pergolide

Le traitement standard repose sur le pergolide, un médicament à administrer quotidiennement à vie. Il corrige le déséquilibre hormonal, sans guérir définitivement la maladie.

Après plusieurs semaines, une amélioration des symptômes se manifeste : stabilisation de la fourbure, retour du moral et maintien sous contrôle, tant que le traitement est correctement suivi.

🚨 Le coût mensuel est important (environ 100 €) et des effets secondaires peuvent survenir (perte d’appétit, troubles digestifs).

Soins complémentaires et hygiène de vie : un rôle majeur

La gestion quotidienne du syndrome de Cushing requiert rigueur et attention.

  • Adapter la ration : favoriser les fibres (foin), réduire les sucres pour éviter la fourbure.
  • ✅ Maintenir un suivi dentaire et orthopédique régulier (maréchalerie).
  • ✅ Assurer des programmes de vaccination et vermifugation réguliers face à un système immunitaire affaibli.
  • ➡️ Toilettage régulier (tonte si besoin) pour le confort du cheval.

Certains chevaux retrouvent une vie quasi-normale avec une routine bien adaptée.

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Des traitements innovants et alternatives ?

Les recherches récentes proposent plusieurs pistes en 2024 : nouvelles modalités d’administration du pergolide, essais de molécules alternatives, approches nutritionnelles avancées.

Toutefois, aucune option ne dépasse encore l’efficacité du pergolide.

🚨 Prudence face aux produits miracles ou compléments « naturels » sans validation scientifique. L’avis vétérinaire reste indispensable.

L’approche la plus efficace combine traitement médical et gestion adaptée, même si les nouveautés méritent une attention particulière.

L’impact psychologique et la relation avec le cheval atteint

Les changements de comportement et leurs conséquences

Le trouble hormonal chronique affecte aussi le caractère : certains chevaux deviennent plus éteints, anxieux ou irritables.

Cette situation sollicite patience et adaptation. Il convient d’ajuster les activités et de solliciter un éducateur lorsque le lien se fragilise.

Maintenir une connexion positive s’avère bénéfique pour le moral du cheval et du propriétaire.

Accompagner le cheval jour après jour

  • ✅ Favoriser des routines rassurantes tout en restant attentif à l’état général quotidien.
  • ✅ Surveiller l’appétit, la locomotion et la santé de la peau, puis consulter au moindre doute.
  • ➡️ Entretenir un réseau de soins incluant famille, maréchal-ferrant, ostéopathe et éducateur pour un suivi global.

Certains chevaux retrouvent un comportement normal une fois la maladie bien maîtrisée, preuve d’une vie agréable malgré le Cushing.

Offre 2024 : privilégier la prévention

La prévention constitue une étape prioritaire face au syndrome de Cushing. De nombreux vétérinaires proposent désormais des bilans annuels pour les chevaux de plus de 13-15 ans.

Le budget varie entre 70 et 150 € pour un dépistage complet (examen clinique et prise de sang). Un investissement justifié par les bénéfices à long terme.

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La vigilance et la prise en charge rapide s’avèrent déterminantes. Le syndrome de Cushing n’a rien d’une fatalité. Comment évolue votre cheval avec l’âge ? Un dialogue autour de ce sujet reste toujours enrichissant.

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