Nourrir son cheval demande une certaine technique. Depuis plusieurs années, le foin enrubanné s’impose dans de nombreuses écuries, promettant une transformation importante pour le bien-être équin. Mais qu’apporte réellement ce produit ?
Entre conservation des nutriments, appétence pour les chevaux difficiles et impact écologique controversé, faisons le point sur ce fourrage nouvelle génération.
Comprendre le foin enrubanné : définition et principe
Qu’est-ce que le foin enrubanné ?
Ce n’est pas le foin traditionnel, sec et parfumé. Le foin enrubanné consiste à récolter le fourrage encore très humide (entre 40 % et 60 %). Ensuite, il est enveloppé hermétiquement dans un plastique spécifique, déclenchant une fermentation en absence d’oxygène.
Cette méthode assure une meilleure conservation des éléments nutritifs essentiels et requiert une logistique particulière pour stocker ces grosses balles enrubannées, souvent blanches ou vertes, sans poussière et plus odorantes que le foin sec.
Origines de cette technique
Depuis longtemps, le stockage du fourrage représente un enjeu pour l’élevage de chevaux. Le foin enrubanné dérive des techniques agricoles modernes d’ensilage, adaptées aux besoins spécifiques des équidés.
Son utilisation se développe, notamment pour les chevaux sensibles et pour améliorer la gestion autonome des stocks.
Les bénéfices pour les chevaux
Préservation optimale de la qualité nutritionnelle
Le foin enrubanné garde bien mieux ses vitamines, protéines et minéraux comparé au foin classique. La fermentation sans air bloque la dégradation habituelle à l’air libre.
Le résultat est un fourrage plus riche et souvent plus appétent, ce qui facilite la consommation des fibres par les chevaux difficiles ou âgés.
Un bénéfice notable pour la santé respiratoire
Un avantage majeur est l’absence quasi totale de poussière. Le foin enrubanné limite la dispersion de particules fines, souvent responsables d’allergies ou de crises chez les chevaux souffrant de troubles respiratoires.
Selon plusieurs témoignages de propriétaires et vétérinaires, cette réduction des symptômes tels que l’asthme ou les toux chroniques améliore sensiblement la qualité de vie.
Facilitation de la digestion
Le fourrage conserve une humidité et une texture tendre qui allègent la mastication et la digestion. Cet aspect soutient particulièrement les chevaux âgés, en convalescence ou difficiles à nourrir.
L’expérience corroborée par de nombreux éleveurs indique une augmentation de la consommation journalière, empêchant la perte de poids lors des changements ou en hiver.
Stockage et gestion du foin enrubanné : les étapes essentielles
Conditions indispensables au stockage
Ce foin humide nécessite un stockage à l’abri. L’endroit doit être sec, aéré, sans accès aux rongeurs et protégé de la pluie. Une déchirure du plastique met en danger la conservation, car l’air relance des fermentations ou la moisissure.
Après ouverture, le fourrage doit être consommé rapidement, idéalement en moins de 5 jours. Cette contrainte demande une organisation rigoureuse de la rotation des stocks, adaptée aux besoins réels.
Avantages pratiques et précautions
- Appétence excellente, même lors des transitions ou pour les animaux fragiles.
- Réduction significative des déchets (poussière, fourrage gaspillé).
- Une vigilance nécessaire sur la gestion des ouvertures : au-delà de 5 jours, fermentations secondaires peuvent rendre le foin impropre.
- Aucune négligence sur la sécurité alimentaire : balle malodorante, visqueuse ou moisie doit être éliminée.
Impact environnemental : perspectives et innovations à suivre
Un compromis environnemental délicat
L’utilisation du plastique pour l’enrubannage pose un défi lié aux déchets agricoles. Bien que le recyclage existe, il reste peu accessible dans plusieurs régions.
Certains fabricants proposent des plastiques biosourcés ou biodégradables, mais leur adoption n’est pas généralisée. Surveiller ces avancées fait partie des responsabilités des propriétaires engagés.
Des pistes vers des solutions plus durables
Plusieurs avenues émergent : innovations dans les matériaux d’emballage, développement de filières de collecte dédiées, voire stockage sans emballage mais sous bâches hermétiques.
Dans les années à venir, le défi sera de combiner qualité, praticité et respect de l’environnement. Choisir des fournisseurs engagés dans ces démarches constitue un critère essentiel.
| Critère | Foin sec | Foin enrubanné |
|---|---|---|
| Conservation des nutriments | Moyenne | Très bonne |
| Poussière / allergènes | Quantité élevée | Quasiment inexistante |
| Facilité de stockage | Moins contraignant | Plus exigeant |
| Impact écologique | Faible | Défi lié au plastique |
| Prix d’achat | Souvent plus économique | Léger surcoût |
Optimiser l’utilisation du foin enrubanné : recommandations
Le recours à cette solution demande rigueur et planification. La taille des balles doit correspondre au nombre de chevaux : trop volumineuses, elles risquent de se détériorer.
Trop petites, elles multiplient les manipulations. Une vérification régulière de l’intégrité des films plastiques, une mise à jour des stocks avant la saison froide et une formation de l’équipe aux bonnes pratiques d’ouverture et de distribution s’avèrent indispensables.
Il convient aussi de consulter un vétérinaire avant l’introduction de ce nouveau fourrage, surtout pour les chevaux aux besoins particuliers.
La popularité du foin enrubanné continue à croître, pour plusieurs raisons. Sa qualité nutritionnelle, ses bénéfices sur la santé respiratoire et sa meilleure digestibilité représentent des atouts majeurs pour nos compagnons équins. Il reste cependant important de ne pas sous-estimer les enjeux environnementaux associés à la gestion des déchets.
L’intégration de ce fourrage dans une approche globale, avec une attention portée aux innovations écologiques, constitue probablement la voie la plus équilibrée.
Et vous, avez-vous déjà envisagé l’utilisation du foin enrubanné, ou attendez-vous d’autres avancées en matière d’alternatives durables ?
