Dermatophilose cheval : 7 actions clés pour stopper la gale de boue rapidement et efficacement

12 juillet 2025
Redigé par Emma

Notre experte en bien-être animal vous guide pour la santé et le comportement de vos compagnons.

Vous avez déjà remarqué des plaques croûteuses ou des zones dépilées sur les membres ou le dos de votre cheval, surtout en hiver ? Vous craignez la fameuse « gale de boue » ? Vous n’êtes pas seul !

La dermatophilose est un problème cutané fréquent chez les chevaux exposés à l’humidité. Mais concrètement, quelle est la nature de cette maladie, quels sont les dangers réels, et comment gérer la situation sans stress ni dépense excessive ? Voici les informations essentielles.

La dermatophilose : maladie, causes et chevaux à risque

Définition de la gale de boue

La dermatophilose, appelée aussi gale de boue, est une infection cutanée causée par la bactérie Dermatophilus congolensis. Ce microbe s’installe particulièrement sur une peau fragilisée par une exposition prolongée à l’humidité et les abrasions dues à la boue, parfois combinées à un manque de soins.

Cette maladie affecte surtout les chevaux vivant au pré en hiver, notamment ceux qui pataugent dans la gourde de boue. Aucune race ne présente toutefois une protection complète. Les chevaux à peau claire et moins pigmentée sont plus vulnérables aux attaques bactériennes.

Facteurs de risque principaux

Les circonstances favorisant la dermatophilose sont claires :

  • Humidité prolongée (en particulier pendant l’hiver)
  • Sols boueux et mal drainés
  • Chevaux à peau peu pigmentée
  • Manque de soins réguliers, comme le brossage
  • Écuries ou pâtures mal entretenues
  • Utilisation de matériel collectif non désinfecté
  • Exposition à une peau constamment mouillée

Souvent sous-estimée, la gale de boue peut devenir très problématique lorsque le cheval manifeste une réticence à marcher ou des signes de douleur.

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Symptômes visibles et effets sur le cheval

Reconnaître les manifestations de la dermatophilose

La peau rougit puis s’enflamme, rapidement couverte de croûtes épaisses, en forme de « pinceaux ». La zone concernée perd ses poils, et devient douloureuse voire suintante. Les lésions apparaissent habituellement à l’arrière des paturons, sur les boulets, le dos ou la croupe.

Cette affection gêne nettement la locomotion, sans toutefois provoquer de boiterie franche. Cependant, l’absence de traitement peut entraîner une aggravation.

Impact sur le bien-être et les performances

  • Cheval agité et réfractaire à la manipulation
  • Baisse de performance, surtout chez les chevaux sportifs ou jeunes
  • Risque de surinfection ou complications cutanées graves

Pour les centres équestres, les conséquences se traduisent par :

  • Arrêts d’activité
  • Frais vétérinaires élevés
  • Perte de valeur de l’animal

Un cercle vicieux s’installe, préjudiciable financièrement et au moral du cheval.

Diagnostic et traitements : gérer la maladie avec précision

Examen et confirmation de la maladie

Souvent, un simple examen des lésions permet de poser le diagnostic. Pour confirmer et distinguer d’autres infections, un prélèvement de croûte envoyé au microscope assure la certitude.

Cette démarche reste rapide, abordable et sécurisante.

Traitements locaux essentiels

  • Tondre la zone affectée pour améliorer la visibilité
  • Nettoyer avec de l’eau tiède et un savon doux puis rincer soigneusement
  • Désinfecter avec des produits adaptés (éviter l’alcool pur)
  • Sécher en profondeur car l’humidité persistante freine la cicatrisation
  • Appliquer une crème antiseptique prescrite ou validée par le vétérinaire

Un traitement antibiotique oral peut s’imposer si l’infection prend de l’ampleur. Ce soin nécessite une attention particulière.

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Amélioration de l’environnement

La solution majeure consiste en un assèchement et une meilleure gestion de la propreté :

  • Changer la litière fréquemment
  • Améliorer le drainage des paddocks et pâturages
  • Limiter les sorties prolongées sur des sols détrempés
  • Installer un abri en pâture, même rudimentaire, limite les risques

Mesures préventives et bonnes habitudes

Hygiène rigoureuse au quotidien

Une bonne prévention s’appuie sur :

  • Brossage, inspection et séchage des chevaux après la sortie
  • Éviter le partage de matériels sans désinfection régulière
  • Privilégier des zones de vie surélevées ou bien drainées
  • Sécher systématiquement les membres avec une serviette

Gestion durable de l’élevage

Les exploitations qui investissent dans :

  • Pâtures bien drainées
  • Alternance des terrains
  • Entretien régulier des abris

limitent fortement les cas de gale de boue. Un environnement de qualité réduit le stress du cheval et les dépenses vétérinaires.

Il est conseillé de demander des aménagements tels que des dalles anti-boue ou la rotation des pâtures en pension ; le bénéfice à long terme sera partagé.

Notre analyse : vigilance et action pour le bien-être du cheval

La dermatophilose représente une menace hivernale importante, mais elle n’a rien d’inévitable ni de honteux. Une surveillance attentive, une intervention rapide dès les premiers symptômes et une gestion réfléchie de l’environnement permettent de protéger efficacement le cheval. Les traitements adéquats existent, cependant la clé réside dans la prévention. Votre cheval est-il réellement à l’abri ce mois-ci ?

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