Dermite estivale équine : 4 stratégies rapides pour soulager votre cheval efficacement

20 juillet 2025
Redigé par Emma

Notre experte en bien-être animal vous guide pour la santé et le comportement de vos compagnons.

Parmi les petits tracas (et parfois grands problèmes !) de l’été pour nos compagnons équins, un sujet retient particulièrement l’attention des propriétaires : la dermite estivale récidivante équine, ou DER. Vous en avez sûrement déjà entendu parler, peut-être l’avez-vous même constatée de près… Mais concrètement, qu’est-ce que cela signifie ?

Pourquoi certains chevaux sont-ils plus sensibles, et comment limiter les dégâts ? Cet article informatif apportera des éléments de réponse clairs et directs.

Définition et identification de la dermite estivale

Une allergie liée aux piqûres d’insectes (et d’autres facteurs)

La dermite estivale est une affection cutanée bien connue des vétérinaires, provoquée essentiellement par une réaction allergique du cheval aux piqûres d’insectes hématophages. Les principaux responsables sont les moucherons du genre Culicoides. Ces minuscules insectes interviennent dès que les températures se réchauffent.

La réaction va au-delà de la simple gêne. Chaque piqûre aggrave la sensibilité du cheval, ce qui provoque une aggravation progressive si aucune mesure n’est prise rapidement.

Signes externes et comportementaux à surveiller

Les symptômes débutent généralement par de fortes démangeaisons. Le cheval se gratte souvent jusqu’au sang en se frottant contre divers objets. Les crins cassent, les poils tombent, tandis que des croûtes et des squames apparaissent, surtout sur la crinière, la queue et parfois le ventre.

Par ailleurs, la nervosité du cheval s’accroît. Certains deviennent difficiles à gérer lors des crises, ce qui complique la vie des propriétaires confrontés à cet inconfort.

Les chevaux les plus exposés à la dermite estivale

Races sensibles : disparités génétiques

Tous les équidés peuvent développer la dermite estivale, mais certaines races présentent une prédisposition plus marquée. Parmi elles :

  • Islandais
  • Welsh
  • Frison
  • Poney Shire
  • Pur-sang arabe
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Ces variations trouvent leur origine dans des facteurs génétiques. L’exemple fréquent d’un Islandais perdant ses crins au printemps illustre bien cette sensibilité accrue.

Influence de l’environnement sur le risque

La race n’explique pas entièrement la survenue de la maladie. Les zones humides avec points d’eau stagnante créent des conditions idéales pour les moucherons. À l’opposé, les régions sèches ou bien ventilées diminuent l’exposition.

De même, les chevaux en extérieur continu, surtout en soirée et la nuit, sont plus à risque en raison de l’activité nocturne des Culicoides.

Méthodes pour prévenir et atténuer la dermite estivale

Maîtriser l’environnement : premières précautions

Réduire l’exposition aux moucherons demeure l’approche essentielle. Parmi les mesures à considérer :

  • Couvertures anti-insectes adaptées, incluant un couvre-encolure
  • Masques et couvre-queues spécifiques
  • Abri accessible et paddocks éloignés des points d’eau stagnante

Par ailleurs, sortir le cheval hors des heures d’activité maximale des moucherons (du crépuscule à l’aube) limite fortement son contact avec les nuisibles.

Choix des produits répulsifs : naturel ou synthétique ?

L’offre en produits contre les insectes est maintenant variée :

  • Répulsifs naturels à base d’huiles essentielles
  • Sprays chimiques à large spectre d’action
  • Émollients et crèmes apaisantes

Combiner ou alterner ces options selon la saison et la région reste idéal. La tolérance individuelle du cheval à chaque produit doit être surveillée.

Les recommandations vétérinaires assurent une utilisation adaptée.

Suivi vétérinaire : un accompagnement indispensable

En cas de doute ou de dégradation réelle, la consultation d’un vétérinaire est nécessaire. Seul un professionnel peut fournir un traitement systémique adapté, notamment des antihistaminiques ou des corticoïdes lors des crises sévères.

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Le vétérinaire confirme aussi le diagnostic et différencie cette maladie d’autres affections cutanées.

Conséquences pour les propriétaires : frais et émotions

Les dépenses liées à la prise en charge

Le traitement d’un cheval atteint de DER engendre des coûts significatifs. Il convient d’inclure :

  • Crèmes et sprays
  • Couvertures spécialisées
  • Consultations vétérinaires

Selon les cas, ces frais représentent entre 150 € et 500 € annuels.

Pour les écuries, le poste budgétaire peut rapidement devenir sensible.

Impact émotionnel souvent négligé

Assister à la souffrance de son cheval provoque un fort stress moral. La lutte contre les démangeaisons, les blessures, et les nuits d’attention permanente affectent particulièrement les propriétaires attentifs.

La solidarité et le partage d’expériences entre propriétaires constituent un véritable soutien face aux difficultés de la saison.

Progrès et innovations dans le traitement de la DER

Avancées récentes à suivre

Ces dernières années, les solutions ont évolué. Parmi les nouveautés :

  • Nouvelles formules naturelles combinant plusieurs huiles essentielles
  • Tissus respirants, protecteurs et parfois anti-UV pour les couvertures
  • Recherches autour d’une vaccination contre les allergènes des moucherons, projet prometteur mais non encore finalisé

Ces progrès méritent une attention particulière.

Se tenir informé peut faire la différence

Pour bénéficier de ces nouveautés :

  • Suivre l’actualité vétérinaire via webinars et newsletters
  • Consulter régulièrement son vétérinaire au moment des bilans saisonniers
  • Profiter des offres découverte proposées dans certaines selleries

Une veille constante et une curiosité active contribuent au meilleur confort possible pour le cheval.

La dermite estivale constitue un défi important, tant sur le plan financier que psychologique. Cependant, des solutions multiples sont accessibles, et la recherche offre de nouvelles perspectives. Chaque propriétaire adapte la prise en charge en fonction de son environnement et des particularités de son cheval. Partager ses expériences favorise les progrès collectifs.

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