Fourbure du cheval : symptômes urgents à repérer ce printemps en écurie

9 juillet 2025
Redigé par Emma

Notre experte en bien-être animal vous guide pour la santé et le comportement de vos compagnons.

La fourbure, ce nom résonne souvent comme un cauchemar pour les propriétaires de chevaux. Cette maladie, complexe et douloureuse, reste encore trop fréquente dans nos écuries.

Entre prévention indispensable et situation sanitaire urgente, la fourbure du cheval demande une expertise approfondie et une vigilance constante. Mais concrètement, qu’est-ce que la fourbure ? Comment la repérer et protéger nos compagnons équins ? Voici les réponses. 👇

La fourbure : symptômes et signes d’alerte

Les mécanismes de la maladie

La fourbure correspond à une inflammation sévère des tissus mous (lamelles) à l’intérieur du sabot. Ces tissus relient la phalange distale (troisième phalange) à la boîte cornée.

Lorsque ces tissus s’enflamment, la structure du pied se déforme : l’os peut basculer, voire perforer la sole dans les cas les plus graves. Résultat : une douleur souvent intense et difficile à ignorer.

Reconnaître les symptômes à temps

Plusieurs signaux doivent alerter rapidement :

  • Boiterie manifeste, surtout au trot ou en ligne droite
  • Posture typique : membres antérieurs tendus, postérieurs sous le ventre
  • Pieds chauds, pouls digital fort et marqué
  • Difficulté à se déplacer, parfois à se lever

La réactivité ici limite significativement les lésions.

Les causes principales et facteurs de risque de la fourbure

Une alimentation à surveiller

Dans la majorité des situations, la fourbure est liée à l’alimentation. Une consommation excessive de glucides (grains, céréales) ou d’herbe jeune, riche en fructanes, peut déclencher la crise.

Les chevaux au pré au printemps (herbe montante) sont particulièrement exposés. Le foin trop riche ou mal stocké représente aussi un risque.

Facteurs endocriniens et maladies associées

Certains chevaux présentent une vulnérabilité accrue, notamment ceux atteints du syndrome de Cushing (PPID) ou du syndrome métabolique équin. Ces troubles perturbent la régulation du sucre sanguin.

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Une crise de fourbure peut apparaître comme le premier signe visible de ces pathologies. La vigilance est nécessaire chez les chevaux âgés, en surpoids ou à la crinière épaisse et bouclée.

Traumatismes et exercice inadapté

La fourbure d’exercice se rencontre moins fréquemment, mais reste bien réelle. Elle touche les chevaux soumis à des efforts intenses sur sol dur ou ceux confrontés à une surcharge pondérale (blessure d’un membre, immobilisation).

Chaque situation à risque nécessite une adaptation spécifique.

Les gestes et traitements face à la fourbure en 2024

Intervention rapide : une nécessité absolue 🚨

Le premier réflexe consiste à placer le cheval au repos, sur une litière épaisse et moelleuse. L’accès au pâturage est interdit immédiatement.

Une consultation vétérinaire rapide s’impose. Le professionnel posera le diagnostic (palpation, radiographies) et lancera le traitement adapté.

Médication et soins spécifiques des pieds

Le protocole associe souvent :

  • Anti-inflammatoires pour atténuer la douleur
  • Glaçage ou trempage des pieds pour réduire l’inflammation
  • Intervention d’un maréchal-ferrant expert pour stabiliser la phalange

Un suivi régulier (toutes les deux semaines au début) permet d’ajuster le traitement.

Adapter l’alimentation et limiter les risques

Retrait immédiat de tous les concentrés riches en amidon et sucre. Seul le foin pauvre ou rationné reste autorisé sur avis vétérinaire.

La mise en place d’un suivi du poids et un contrôle de l’activité complètent cette démarche.

Prévenir la fourbure : conseils et innovations

La prévention quotidienne, simple et efficace

La meilleure méthode contre la fourbure repose sur l’anticipation. Quelques recommandations :

  • Limiter l’accès à l’herbe fraîche (muselière, paddock sec, horaires définis)
  • Éviter les apports massifs de céréales
  • Contrôler le poids du cheval
  • Entretenir régulièrement les sabots (toutes les 6 semaines)
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La surveillance quotidienne sauve des vies.

Progrès technologiques et compléments spécifiques

Les avancées dans la prévention progressent rapidement. Des capteurs connectés détectent les premiers signes de boiterie, avant les symptômes classiques.

Autre innovation : les compléments alimentaires ciblés. Ils stabilisent le métabolisme chez les chevaux à risque (formule anti-laminitique, régulation glycémique). Leur efficacité dépend du protocole individualisé.

Gestion globale et personnalisée

Chaque cheval conserve sa singularité. L’association entre tradition (gestion alimentaire, ferrure adaptée) et innovations modernes (outils connectés, nouveaux traitements) améliore les résultats durables.

Intégrer la gestion du stress (compagnonnage, routine) renforce le bien-être mental autant que la santé physique.

Soutien psychologique : le bien-être du cheval avant tout

La douleur chronique impacte aussi le moral

Le vécu d’une douleur persistante affecte fortement le moral de l’animal. Perte d’appétit, apathie et irritabilité inhabituelle apparaissent souvent.

La qualité de la relation humain-cheval joue un rôle déterminant pour traverser cette épreuve. Renforcer les soins, varier les stimulations et recourir, si possible, à la physiothérapie douce constituent des appuis précieux.

Approches complémentaires : perspectives

Des séances régulières de massage, des interactions sociales avec des compagnons calmes et une gestion de l’environnement (musique douce, enrichissements) facilitent la récupération.

L’attention portée à l’individu influence souvent la différence entre une guérison difficile et un retour à la normalité.

La fourbure du cheval ne constitue pas une fatalité. Grâce à l’information, à la rapidité d’intervention et à l’écoute du bien-être animal, toutes les ressources nécessaires pour prévenir cette maladie sont disponibles aujourd’hui. Et vous, quelles mesures intégrez-vous dans votre écurie ? La parole est à vous ! ✅

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