Piroplasmose équine : 7 gestes simples pour protéger efficacement vos chevaux au printemps

1 août 2025
Redigé par Emma

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L’arrivée du printemps amène des balades en plein air pour de nombreux passionnés d’équitation. Mais aussi le retour de certains risques, dont un bien connu du milieu équin : la piroplasmose. Cette maladie parasitaire progresse, en particulier sous l’effet du changement climatique et du déplacement des zones à risque.

Un sujet d’inquiétude pour les propriétaires de chevaux, mulets ou ânes. Concrètement, la piroplasmose, qu’est-ce que c’est ? Comment la diagnostiquer, la prévenir et éviter ses conséquences parfois graves ? Voici les informations clés.

Comprendre la piroplasmose équine

Définition et agents responsables

La piroplasmose équine, ou babésiose chez le cheval, est une maladie parasitaire transmise par les tiques. Les responsables sont deux protozoaires : Theileria equi et Babesia caballi. Ils infectent les équidés lors de la piqûre d’une tique porteuse, injectant les parasites directement dans le sang de l’animal.

Une fois dans l’organisme, ces micro-organismes s’attaquent aux globules rouges, causant des dommages parfois lourds. Il ne s’agit donc pas d’un simple problème de démangeaisons passagères.

Animaux concernés

Contrairement aux idées reçues, la piroplasmose ne touche pas uniquement les chevaux de sport ou de course. Tous les équidés peuvent être affectés : chevaux de loisir, ânes, mulets, zèbres…

Personne n’est totalement épargné, particulièrement dans les régions où les tiques sont abondantes.

Symptômes et diagnostic : points d’attention

Signes cliniques principaux

Reconnaître la piroplasmose chez un cheval repose sur plusieurs signes :

  • Fièvre (souvent au-delà de 40 °C)
  • Abattement, refus de se déplacer ou perte d’appétit
  • Muqueuses pâles ou jaunies dans certains cas
  • Œdèmes (pattes, ventre)
  • Coliques ou troubles digestifs
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Dans les cas sévères, le pronostic vital peut être engagé, notamment chez des animaux affaiblis ou âgés. La rapidité de l’intervention s’avère donc déterminante.

Diagnostic vétérinaire

Face à ces symptômes, un vétérinaire effectue généralement plusieurs examens :

  • Analyse sanguine pour détecter une anémie
  • Frottis sanguin recherchant les parasites
  • Test sérologique détectant des anticorps spécifiques

Ces analyses sont indispensables, car les signes peuvent ressembler à ceux d’autres pathologies équines. Seul un diagnostic précis évite les erreurs ou retards.

Traitements et options disponibles

Médicaments utilisés

Un traitement existe : l’imidocarbe, un antiprotozoaire utilisé comme molécule de référence. Généralement, plusieurs injections espacées sont nécessaires pour éliminer totalement les parasites.

Traiter la fièvre, l’anémie et soulager l’animal reste aussi indispensable. Toutefois, même soigné, un cheval peut conserver un statut de porteur chronique, capable de contaminer d’autres tiques. D’où l’importance d’une prévention rigoureuse.

Points forts et limites du traitement

Avantages Inconvénients
  • Traitement efficace avec rétablissement de la majorité des malades
  • Réduction rapide des symptômes
  • Disponibilité en France et en Europe
  • Coût élevé pour les écuries nombreuses
  • Effets secondaires possibles (troubles digestifs)
  • Risque de portage chronique malgré la guérison apparente

Prévention efficace contre la piroplasmose

Pratiques classiques

La prévention repose principalement sur la lutte contre les tiques. Quelques gestes basiques :

  • Inspection régulière du pelage, surtout au niveau du poitrail, de la crinière et entre les jambes
  • Retrait manuel des tiques ou utilisation d’un tire-tiques
  • Emploi de produits antiparasitaires adaptés
  • Débroussaillage des pâturages pour limiter l’habitat des tiques

Dans certaines zones sensibles, la vaccination réduit la gravité de la maladie, sans garantir une immunité totale.

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Conséquences du changement climatique

Les tiques étendent leurs zones de présence sous l’effet de la hausse des températures. Les hivers doux et les printemps précoces favorisent l’implantation de nouvelles populations dans des régions auparavant non concernées.

Cette évolution modifie la carte des risques, obligeant les propriétaires et les vétérinaires à une vigilance accrue sur l’ensemble du territoire, mais aussi au-delà. Une raison supplémentaire pour observer nos équidés toute l’année, et pas uniquement pendant les périodes clémentes.

Piroplasmose et échanges internationaux : points essentiels

Règles réglementaires renforcées

Exporter ou importer des chevaux s’avère complexe en raison de la piroplasmose. Plusieurs pays imposent des contrôles stricts et interdisent l’entrée d’équidés séropositifs, même sains.

Un déplacement international nécessite la présentation de tests sanguins récents. Les réglementations varient selon les pays ; une préparation anticipée évite les mauvaises surprises.

Importance des tests de dépistage

Avant tout transfert, les tests réglementaires garantissent l’absence de parasites dans le pays d’accueil. Il convient de planifier ces démarches avec le vétérinaire et de se tenir informé des normes en vigueur.

Information et suivi vétérinaire : un rôle indispensable

La piroplasmose équine ne constitue pas une fatalité. La différence se crée grâce à une bonne information et à la prévention. Former les propriétaires, éleveurs et cavaliers à détecter les premiers signes et à adopter les bons réflexes permet une gestion efficace.

Un suivi vétérinaire régulier – bilans de santé, rappels vaccinaux, contrôle du pelage – reste indispensable dans la lutte contre cette maladie. Ce soin accessible à tous peut changer le cours d’une épidémie.

Pour le meilleur ou pour le pire, l’issue dépend de l’anticipation collective. La prochaine vérification anti-tiques pour votre cheval sera certainement appréciée.

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